Nos « amis » sont des amis parce qu'ils nous permettent d'être médiocres

Quelque part, il y a une leçon qu'un être humain peut facilement comprendre et adopter comme mode de vie, c'est la leçon qui dit que c'est un péché de parler dans le dos des autres. « Tu ne parleras pas avec mépris », dit le vingt-quatrième commandement du Grand Livre des Ordonnances Divines.

Mais nous pouvons légitimement nous interroger sur la signification de ces commandements et sur les définitions que notre société donne des ragots. Le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui est tout simplement maître de la destruction des valeurs morales humaines. La société moderne enseigne que tuer, voler, dérober et dire du mal, etc., peut être défini comme un crime ou un acte d'héroïsme... et ce, malgré le fait que quelque part à l'intérieur de nous, il y a une voix qui dit que l'acte de tuer est toujours le même. Il est indéniable que la société moderne, ou disons les dirigeants de la société moderne, ont réussi à transformer l'individu en un potentiel criminel ou en une victime potentielle dont le destin attend la décision des tenants du pouvoir.

Il faut reconnaître que cette situation transforme cette Terre en un paradis pour les forces du mal, car toute voix qui s'élève contre le mal peut être qualifiée de commérage, de crime ou d’être contre notre liberté. À partir de ce moment, nous sommes considérés comme l'ami de ceux qui nous permettent de continuer le mal que nous commettons contre la Terre entière, et en retour, nous leur permettons de commettre leurs crimes. C'est un commerce dans lequel chacun semble gagner au détriment de tous et au détriment de ceux qui croient encore qu'il y a des valeurs dans l’humain dont l'univers peut être fier. Regardons autour de nous, la plupart de ceux que nous considérons comme nos amis sont nos amis parce qu'ils nous permettent d'être aussi médiocres que nous le voulons. Ils sont nos amis parce qu'ils nous permettent d'ajouter notre médiocrité au monde et ils ne se sentent pas assez responsables pour nous rappeler les exigences des qualités sur lesquelles chaque société est construite. Tout le monde devient un complice du crime.

La logique fondée sur les intérêts détruit l'honnêteté spirituelle

Un problème sérieux des gens aujourd'hui est la facilité avec laquelle ils tombent dans les pièges, surtout si l'appât est basé sur l'idée du gain.

Il est certain que tout individu conditionné par les nouvelles sociétés ne regarde pas ses actions d'un œil critique, surtout si le motif est qu'il peut tirer profit de la situation. Une seule chose peut nous faire bouger : la logique. Même nos décisions les plus absurdes sont motivées par la logique. Nous n'avons pas besoin de la réalité si celle-ci n'est pas conforme à la logique selon laquelle nous fonctionnons. C'est pourquoi nous faisons de l'espèce humaine, l'espèce la plus destructrice sur Terre. Certains dirigeants de mouvements révolutionnaires ont, dans une sorte de fierté, annoncé à leur peuple que tout ce qui est imaginable par un être humain peut être accompli par l'humain. Cela a contribué à l'excitation sociale qui se cache derrière les idées d'un mouvement social capable de briser les chaînes des réalités Terrestres et Cosmiques. Il ne faut pas oublier de mentionner que le zèle des chercheurs, qui ne sont préoccupés par rien d'autre que le rêve d'impressionner le monde et de marquer l'histoire de l'humanité, est sans limite.

Peut-être devrions-nous commencer par parler de l'humain virtuel qui vit dans une réalité virtuelle, en considérant la réalité réelle comme un monstre qui essaie toujours de le dévorer et de le mordre, si ce n'est de dévorer le monde. L'histoire que je vais raconter illustre les conflits ou les contradictions dans lesquels nous sommes placés par une logique que nous acceptons simplement parce que nous pensons pouvoir en tirer profit.

L'histoire dont je vais vous raconter, vient d'une tribu de Moba dans le village de Bitchanga au nord du Togo, en Afrique de l'Ouest,

Les rôles s’inversent lorsqu’on essaie de contrôler la nature.

Que pouvons-nous faire contre l'ordre naturel du monde ? Tout ce qui existe devient et c'est ce devenir qui fait d'une chose un mystère pratiquement impossible à découvrir. Notre éducation actuelle nous conditionne à trouver offensant tout ce qui échappe à nos définitions et à nos classifications. Nous y réagissons généralement avec beaucoup de passion dans notre soi-disant lutte pour contrôler l'incontrôlable et pour définir l'indéfinissable.

L'individu d'aujourd'hui a tendance à penser que nous évoluons et maîtrisons cette même nature qui nous contient, conditionne notre naissance, nous nourrit et nous enterre. L'exemple le plus parlant est d'essayer d'imaginer des poux dans nos cheveux vivant dans l'illusion de pouvoir nous contrôler, ou un poisson essayant de maîtriser le cours de la rivière…

Nous avons intérêt à comprendre que la nature est la limite de l'être humain et que tout ce que nous projetons hors de la nature ne peut que précipiter la destruction de l'humanité. Malgré cette vérité, nous pensons toujours que le monde est une offense à notre arrogance et lorsque nous regardons de plus près les valeurs modernes, nous constatons que nos valeurs sont simplement conventionnelles et que nos objectifs ne sont déterminés que par des valeurs redéfinies il y a quelques années. La personne importante est celle qui réussit à s'entourer de matériaux déclarés importants, en oubliant qu'au milieu de tout ce matériel, il y a un individu gesticulant et luttant pour maintenir l'illusion qu'il est meilleur que les autres parce qu'il possède plus de ces matériaux que les autres.

Nous vivons dans une sorte de réalité qui est entièrement imaginée et entretenue par ceux qui ont intérêt à maintenir l'humanité dans une sorte d'absence naturelle. Nous oublions qu'un jour viendra où toutes ces valeurs s'arrêteront à l'entrée de la tombe. Nous reviendrons, nus, sur la même Terre que nous avons passé notre vie à essayer de détruire. Le fruit de l'illusion est la mort. Même sur le plan social, combien de fois notre malice et notre tendance à contrôler le monde nous ont-elles placés (et nous placent encore) dans des situations embarrassantes ?

L'histoire que je vais raconter s'est déroulée il y a très longtemps dans un petit royaume de la partie occidentale de l'Afrique.