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Dernière mise à jour : 8 févr. 2022

L'humanité doit survivre au-delà de notre propre tendance à détruire tout ce que nous identifions et voir que nous sommes les premiers à exprimer notre surprise chaque fois que quelqu'un ose nous exposer. Appelez un être humain le destructeur du monde et nous dépenserons le reste de nos énergies à vous prouver la nécessité de nos actions. Appelez les êtres humains destructeurs du monde et nous en viendrons à légitimer notre tendance à réorganiser le monde de manière à ce que ce monde nous le présente dans un ordre que nous comprenons. Il est clair, si nous avons compris le drame sacré, que l’individu, quel qu'il soit et quelque soit la monstruosité de ses actions, n’a jamais l’intention de devenir le destructeur du monde.



Chaque individu, quelqu’il soit, possède dans son essence l'identité de Heru ou de Herut, l'enfant dieu ou l'enfant déesse. Seth a tué Wsr, le Dieu père, Seth est venu pour usurper le titre de Wsr. Mais avant tout, il est important de comprendre que Seth et Wsr représentent deux principes antagonistes : le principe du mal et le principe, deux dieux qui ont l'éternité en commun dans leurs principes. Seth, depuis la naissance des Dieux de la seconde trinité, a choisi l'immortalité par l’auto-préservation. Il n'a donc pas besoin de se reproduire pour vivre éternellement. Wsr a choisi l’éternité par le biais du principe de la mort et de la résurrection. Ce principe fait donc de Wsr l'ancêtre d’un être humain car il meurt et se réincarne à travers ses descendants. Wsr nous a ouvert les voies de la réincarnation. Donc, l’être humain, en tant que dieu-enfant, est arrivé sur cette Terre avec une mission très claire : rétablir le royaume de Wsr sur Terre afin de lutter contre toutes sortes de corruption présentent dans notre corps et notre esprit. Mais notre désavantage dans cette situation réside dans le fait que les principes du mal nous ont non seulement précédés mais ont également assistés à notre naissance. Seth a donc l'avantage de nous avoir vu grandir et d'avoir même joué un rôle dans notre éducation et surtout dans nos méthodes d’investigation du monde dans lequel nous vivons. Contre les principes du mal, l’individu peut seulement être comparé à un orphelin dont l’assassin du père est à la fois celui qui l’a éduqué, nourri et élevé. On ne devrait donc pas être surpris de voir que l’orphelin voit l'assassin de son père comme un sauveur !


Même si chacun porte en soi l'essence de l'enfant-dieu, son plus grand défi réside dans sa capacité à reconnaître le visage du mal. Dans notre désespoir face à cette situation, nous nous contentons de croire la légitimé de nos intentions. Nos intentions deviennent alors les excuses 4 que nous apportons au mal que nous commettons. L'ironie de ce comportement est de voir que ceux qui croient qu'ils sont bons, persistent à croire qu’ils sont bons car ils trouvent des raisons ou des excuses parfaites pour le mal qu'ils commettent. Seth, depuis la naissance du monde, n'a pas d'enfants. Il n'a pas de serviteurs nés de son essence. Mais sa capacité à amener les êtres humains à le viser et à croire qu’ils peuvent gagner par un principe basé sur la destruction ne peut que nous choquer. Seth était présent avant même la naissance du dieu-enfant qui est représenté par chacun de nous. Seth faisait même partie de notre comité d'accueil lorsque nous sommes arrivés en ce monde. C'est Seth qui nous a appris à croire ce que le comité d'accueil nous enseigne et à défendre cette croyance par notre propre vie. Ce n'est pas la croyance en soi qui représente un facteur de barbarie, mais lorsque ce en quoi nous croyons se trouve si éloigné de la réalité qui nous entoure au point de nous forcer à devoir choisir entre le monde dans lequel nous vivons et le fantasme que nous voulons croire que cela devient un problème. L'éducation kémétique nous apprend que ce que nous voyons, touchons, sentons, entendons, etc., nous arrive par les sens, qui, en eux-mêmes, ne possèdent aucun pouvoir de décision. C’est le wadj (émotion ?) qu’ils déclenchent en nous au travers du canal de nos perceptions.


Notre cerveau ne prend qu’en considération ce que nous percevons. Si le même Heru qui est arrivé sur Terre avec une mission de lutte contre le mal ne perçoit pas les guerres, les famines, les assassinats, l'esclavage, le génocide, le racisme, etc. comme étant des manifestations des forces du mal qui mènent vers la destruction de l’humanité, ou si le dieu-enfant observe tous ces faits sous un angle dualiste (nous contre eux), il dépensera son énergie à détruire les travaux de ses ancêtres. Tout cela entre dans la logique de la lutte entre les forces du bien et du mal ! Lors d'une des réincarnations de Wsr, l'humanité était dans la même position que celle que nous observons aujourd'hui. Selon les textes sacrés, Wsr pris la décision de prêcher à l'humanité. Le dieu Wsr se présenta à l'humanité sous la forme d'un homme humble qui racontait des histoires pour divertir l'humanité. Il n'avait que son instrument : la kora et il voyageait à travers le monde. Il s'arrêtait dans chaque lieu public, marché, etc. et s'asseyait dans un coin. Puis, avant de commencer à raconter ses histoires, il fermait les yeux. Ses histoires étaient toujours un mélange d'humour et de sagesse, son audience riait parfois jusqu'aux larmes, mais ils rentraient toujours chez eux la tête pleine de questions…


Wsr, dans ses histoires, ne disait jamais à un menteur de ne pas mentir ou à un tueur de ne pas tuer. Il ne disait jamais à l’être humain de respecter l'esprit de leurs ancêtres. Mais à chaque fois qu'il terminait une histoire, son public arrivait à ces conclusions. Pour moi, ce travail entre dans le contexte de l'école kemétique de philosophie et de spiritualité. Elle représente très humblement un des aspects de notre effort pour empêcher l'humanité de se noyer complètement dans la barbarie. La quête de la qualité spirituelle et morale d'un être humain ne peut pas être menée comme une lutte politique. On ne peut pas demander au monde de changer, mais on peut changer le monde en se présentant comme l'image du monde que l'on veut construire. C'est en raisonnant que nous augmentons notre chance de reconnaître la logique qui nous a conduit à perpétuer les mêmes comportements et actes barbares tout en croyant fermement que nous avons évolué ! Moi-même ? Je n'ai pas grand chose à dire.


Chaque fois que je dors, je fais toutes sortes de rêves. Dans ces rêves, je me retrouve parfois dans des pays enchantés où les fleurs sont aux couleurs que je veux voir. Les montagnes sont juste à la hauteur que je leur attribue et les vallées sont aux profondeurs que je veux... J'ai des rêves de toutes sortes et quand le soleil se lève, j'ouvre mes yeux sur les réalités de ce monde. Avant de sortir de mon lit, je ferme la porte derrière moi. Parce que ici, tout ce que je fais n'aura de sens que si je comprends pourquoi je suis venu au monde sans le demander et je vais vieillir et mourir juste au moment où je vais commencer à m'habituer à la vie. Je ne peux pas me mentir. Je ne peux pas faire de l'autre mon problème en permanence. Moi-même, je n'ai pas grand chose à dire. Je ne peux que souhaiter au lecteur beaucoup de courage. J’aimerais qu’il puisse rire de ce qui est drôle.

_Neb Naba Lamoussa Morodenibig_


Dernière mise à jour : 10 févr. 2022



Les légendes et les contes de fées d'Afrique regorgent d'histoires sur l'araignée. L'araignée a plusieurs noms selon la tribu qui raconte l'histoire, mais toutes les tribus sont d'accord sur un point : l'araignée représente les caractéristiques d'un individu qui est malveillant, qui profite des opportunités et qui finit toujours par se retrouver dans des situations humiliantes, appelant parfois sur lui-même la pire des malédictions. L'araignée réussit toujours à vous tromper mais elle ne pense jamais à l'avenir, ni aux conséquences de ses victoires à ce moment-là.



C'est un individu qui ne se préoccupe que du présent et qui n'hésite pas à creuser un trou pour en couvrir un autre. C'est un individu qui va mettre le feu à sa maison parce qu'il a froid.


On dit que la femelle araignée n'hésite pas à dévorer son mari et ses enfants, même si elle pleure plus tard parce qu'ils lui manquent. Les caractéristiques associées à l'araignée me rappellent l'histoire d'une femme qui détestait son mari car chaque fois qu'il rentrait à la maison après avoir fait des travaux pénibles comme couper du bois de chauffage ou cultiver la terre, il ne faisait rien pour l'aider dans ses tâches ménagères. Elle décida de tuer son mari. Quand le moment fut venu de l'enterrer, elle réalisa qu'il lui manquait, car il aurait pu creuser le trou pendant qu'elle préparait sa boisson préférée.



Ce sont les caractéristiques que nous attribuons à l'araignée en Afrique.





L'histoire que je vais raconter se passe dans ce contexte. Elle est vieille comme le monde et celui qui se perd dans les contradictions sociales y trouve toujours une source de sagesse et une bonne morale.

Photo du rédacteurCamp MezRa

Dernière mise à jour : 10 févr. 2022

L'homme moderne, dans sa conquête de nouveaux concepts de liberté, vit de nombreuses contradictions qui, en fin de compte, le place souvent bien plus bas que les gens qu'il est prêt à appeler barbares ou primitifs.



La relation entre le genre masculin et le genre féminin laisse l'homme et la femme frustrés car ils ne sont jamais capables d'appliquer leur version de ce que nous n'hésitons jamais à appeler « l'amour parfait ». Les deux se retrouvent frustrés, ne sachant pas dans quelle mesure l'autre tolérera d'être aimé plutôt que de lui permettre d'aimer à sa façon.


En ce qui concerne les relations interpersonnelles dans notre société, les notions d'amour sont synonymes de possession. Le comportement possessif rejette toute forme de pression au nom de l’indépendance et de la liberté. Les relations amoureuses qui oublient de définir la liberté deviennent victimes de notre perception de notre responsabilité envers les autres, comme une sorte de pression sociale qui devrait être rejetée.


Chaque individu veut être accepté comme appartenant à la société même si son comportement contribue à la destruction de la société. Peut-être devrions-nous soit réapprendre à être responsables les uns des autres, soit simplement redéfinir les valeurs morales de la société.


L'histoire que je vais raconter s'est déroulée dans une oasis du désert du Sahara, sur la route du sel entre la ville de Marrakech et de Tombouctou.

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